L’architecture générale des fibres musculaires, caractérisée par l’assemblage de sarcomères contractiles est un trait commun à tous les muscles squelettiques. Cependant, chaque muscle présente une taille, une forme, des points d’ancrage au squelette qui lui sont propres, ce qui définit son identité. Les fibres musculaires sont issues de la fusion de myoblastes individuels. Le contrôle génétique et les mécanismes moléculaires à l’origine des multiples identités musculaires restent largement incompris.
L’étude du développement d’un petit nombre de muscles de la larve de drosophile a permis de proposer que l’identité de chaque muscle résultait de l’expression, par sa cellule fondatrice, d’une combinatoire unique de facteurs de transcription. Afin de renforcer cette hypothèse, Laurence Dubois, chercheur au Centre de Biologie du Développement, a réalisé un crible génétique à grande échelle afin d’identifier de nouveaux gènes requis pour l’identité musculaire. La cinétique de transcription de plusieurs nouveaux facteurs de transcription et les relations d’épistasie, c’est-à-dire les relations hiérarchiques entre ces facteurs, et d’autres préalablement connus, ont permis d’établir des réseaux de régulation. Tout en confortant l’hypothèse d’un contrôle combinatoire de l’identité musculaire, les résultats obtenus ont révélé que l’identité de chaque muscle dépendait de la date de naissance de sa cellule fondatrice, et que des régulations transcriptionnelles en cascade convertissaient le temps de développement en identité. Ces études ont aussi permis de découvrir que plusieurs facteurs de transcription régulant le programme général de myogenèse chez les mammifères, des protéines des familles MRF, Eya et Six, participent à la combinatoire de spécification de l’identité musculaire chez la drosophile.
Ces travaux livrent une vision dynamique de la mise en place de la diversité morphologique des muscles. Ils procurent un nouveau cadre d’étude de rôles potentiels de facteurs myogéniques généraux dans l’identité musculaire chez les mammifères, et de l’origine de myopathies affectant des sous-ensembles de muscles spécifiques.
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L’étude du développement d’un petit nombre de muscles de la larve de drosophile a permis de proposer que l’identité de chaque muscle résultait de l’expression, par sa cellule fondatrice, d’une combinatoire unique de facteurs de transcription. Afin de renforcer cette hypothèse, Laurence Dubois, chercheur au Centre de Biologie du Développement, a réalisé un crible génétique à grande échelle afin d’identifier de nouveaux gènes requis pour l’identité musculaire. La cinétique de transcription de plusieurs nouveaux facteurs de transcription et les relations d’épistasie, c’est-à-dire les relations hiérarchiques entre ces facteurs, et d’autres préalablement connus, ont permis d’établir des réseaux de régulation. Tout en confortant l’hypothèse d’un contrôle combinatoire de l’identité musculaire, les résultats obtenus ont révélé que l’identité de chaque muscle dépendait de la date de naissance de sa cellule fondatrice, et que des régulations transcriptionnelles en cascade convertissaient le temps de développement en identité. Ces études ont aussi permis de découvrir que plusieurs facteurs de transcription régulant le programme général de myogenèse chez les mammifères, des protéines des familles MRF, Eya et Six, participent à la combinatoire de spécification de l’identité musculaire chez la drosophile.
Ces travaux livrent une vision dynamique de la mise en place de la diversité morphologique des muscles. Ils procurent un nouveau cadre d’étude de rôles potentiels de facteurs myogéniques généraux dans l’identité musculaire chez les mammifères, et de l’origine de myopathies affectant des sous-ensembles de muscles spécifiques.
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