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Channel: Université Toulouse III - Paul Sabatier
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Quand la radioactivité accélère la décomposition de la litière

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La catastrophe nucléaire de Tchernobyl a impacté l’ensemble des écosystèmes et des organismes qui vivaient aux alentours. Certains organismes ont su faire preuve de résilience. Ainsi, un an après l’explosion de la centrale, près de la moitié des invertébrés du sol avait déjà réinvesti la litière forestière. Néanmoins, les effets sont tenaces car 10 ans après l’accident, la mésofaune de la litière forestière n’avait pas encore retrouvé sa diversité initiale. Aujourd’hui, 30 ans après la catastrophe, comment se porte réellement l’environnement ? A-t-il retrouvé un fonctionnement normal ? Pour le savoir, des chercheurs ont décidé d’étudier la décomposition de la litière. « C’est un processus central pour les forêts et les cours d’eau, qui alimentent en matière organique l’ensemble du réseau trophique,explique Éric Chauvet, écologue au Laboratoire écologie fonctionnelle et environnement. On utilise le processus de décomposition comme un indicateur de la bonne santé de l’écosystème ; si la décomposition s’accélère ou ralentit, cela traduit un dysfonctionnement, souvent une altération de l’activité des décomposeurs ».

Pour cette étude, les chercheurs ont identifié 17 sites plus ou moins contaminés autour de la centrale de Tchernobyl, dans ce que l’on appelle la zone d’exclusion.« Grâce à la mesure précise de tous les éléments radioactifs présents dans le sol, nous avons estimé la dose radiologique absorbée par les organismes décomposeurs. Ce calcul de dose prend en compte le mode de vie des organismes et l’ensemble des rayonnements ionisants et des voies d’irradiation. De surcroît, nous avons aussi considéré d’autres facteurs, tels que le taux de matière organique ou l’humidité du sol, également impliqués dans la décomposition des litières », précise Éric Chauvet. Sur chacune de ces aires contaminées, les chercheurs ont installé des microcosmes (sortes de petites boîtes) ou des sacs grillagés remplis de feuilles non contaminées d’aulne ou de bouleau. Un repas idéal pour les décomposeurs du sol ! Et un an plus tard, ils ont mesuré la perte de masse des feuilles et donc la quantité de litière recyclée. « Contrairement à notre hypothèse de départ, nous avons observé une augmentation de la vitesse de décomposition – de 25 à 35 % par rapport aux sites témoins – avec le niveau de radioactivité, résume Éric Chauvet. Etonnamment, l’activité biologique des décomposeurs semblerait donc maintenue et même stimulée 30 ans après la contamination du site ».

Deux hypothèses permettraient d’expliquer ces résultats. La première : en présence du stress modéré actuellement subi, les décomposeurs ont pu réagir en augmentant leur capacité de défense et leur taux de reproduction. Au final, ils seraient plus abondants et actifs dans les zones contaminées. Ce phénomène a déjà pu être observé sur des sites pollués, par des métaux lourds par exemple. Autre hypothèse : la litière non contaminée apportée dans le cadre de l’expérience a été davantage appréciée par les décomposeurs que les litières locales contaminées. Cette litière non contaminée a donc été consommée préférentiellement par les décomposeurs.

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Inscriptions universitaires 2016-2017

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La chaîne d'inscription, qui mobilise l’ensemble de la communauté universitaire, débute le 6 juillet à l’université et se tient à la BU sciences sur le campus de Rangueil (118 route de Narbonne).

Elle se déroule de 8h30 à 16h00, du 6 au 21 juillet (sauf les 14 et 15  juillet), puis reprendra le mardi 23 août jusqu’au 22 septembre midi, selon un calendrier consultable sur le site web de l’université.
Les réinscriptions se font, sauf exceptions,  via le site web de l'université.

L’université Toulouse III - Paul Sabatier a dématérialisé la procédure d’inscription en permettant, d’une part, de télécharger le dossier d’inscription et, d’autre part, de choisir la date et l’heure de son rendez-vous. Cinq cents rendez-vous d’inscription sont fixés par jour (en dehors de l’IUT qui organise lui-même ses propres inscriptions).
Cette année, un nouveau formulaire d’inscription, à saisir directement a été mis en ligne.

Il s'agit de la première étape d'inscription dite administrative (IA). Celle-ci devra être complétée par une inscription pédagogique (IP) dont le calendrier et les modalités sont différents selon la filière choisie.

Pour les étudiant•e•s s'inscrivant en Première Année Commune des Études de Santé (PACES), l'IA sera, comme chaque année, assortie d'un tirage au sort affectant aléatoirement les candidat•e•s sur l'un des trois sites des facultés de médecine : Rangueil, Purpan ou Maraîchers.

L’université a tout mis en œuvre pour offrir aux futur•e•s étudiant•e•s une transition réussie du lycée à l’université et pour les guider dans leurs démarches.

Des nouveautés cette année :
  • un tutoriel en ligne qui aide l'étudiant•e à compléter son dossier d'inscription. Il détaille les différents champs à renseigner sur le formulaire d'inscription et les pièces justificatives à fournir lors du rendez-vous sur la chaîne d'inscription ;
  • une foire aux questions qui recense les questions qui reviennent le plus souvent sur les problèmes rencontrés lors de l'inscription administrative (téléchargement du dossier, modification prise de  rendez-vous, etc).

A cette occasion, le nouvel « Agenda de l’étudiant•e» sera distribué aux futur•e•s inscrit•e•s.


Près de 5 000 candidat•e•s ont positionné l’université Toulouse III – Paul Sabatier en voeu 1 pour une inscription en 1ère année sciences, santé, STAPS (hors DUT). Ce qui représente une progression de 3% par rapport aux candidatures 2015-2016.



Contact presse impératif
Virginie Fernandez
Tél. 05 61 55 62 50 / 06 09 70 77 33
Virginie.fernandez@univ-tlse3.fr

Télécharger le communiqué de presse

Agenda étudiant 2016/2017

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L'agenda étudiant 2016/2017 est disponible et sera distribué aux nouveaux étudiants de l'université lors des prochaines inscriptions administratives.

L'agenda étudiant constitue un outil pratique et indispensable qui leur permettra de découvrir l'établissement, les services qui leur sont dédiés et les multiples ressources auxquelles ils auront accès (les bibliothèques, les lieux de restauration et les nombreuses activités culturelles, sportives et associatives).

Consulter l'agenda étudiant

Appel à contributions 2016 de la Fondation pour les Sciences Sociales

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La Fondation pour les sciensces sociales lance un appel à contributions pour la Journée des sciences sociales 2017, basé sur un thème intitulé : "Le retour des frontières".

Cet appel a pour but de mobiliser des chercheurs-post-doctorants, chercheurs et enseignants-chercheurs, travaillant sur ce thème et sur d'autres thèmes qui s'en approchent.
Les projets susceptibles d’être retenusassocieront des recherches empiriques de qualité à des problématiques relativement ouvertes et générales.

La Fondationentend soutenir les chercheurs (chercheurs, enseignants-chercheurs, post-doctorants) désireux de faire œuvre originale et de diffuser leurs travaux à un large public.

Elle offre ainsi 12 bourses de 2500€ chacune pour la rédaction d'un article inédit qui soit publiable dans une revue scientifique.

 

Pour en savoir plus, consultez :   
Date limite de dépôt des candidatures par voie électronique : 15/07/2016à minuit.

Vers une approche mécanistique de la réponse adaptative aux changements climatiques

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« Quand on cherche à comprendre la réponse aux changements globaux, deux processus sont souvent mis en avant : microévolution ou plasticité. En fait, cet article souligne le fait que cette dichotomie n’est pas aussi marquée car il y a des mécanismes moléculaires qui peuvent lier les deux, et ce d’autant plus que ces deux processus partagent une base mécanistique commune, permettant ainsi de passer de l’un à l’autre. » C’est en partant de ce constat que Simon Blanchet introduit les idées abordées dans l’article (dont il est le dernier auteur) paru récemment dans la rubrique Opinion de la revue Trends in Ecology & Evolution. Avec Olivier Rey et une série de collaborateurs dont de nombreux membres de TULIP, ils ont souhaité mettre en exergue deux éléments moléculaires qui ont la particularité d’être sensibles à l’environnement : les éléments transposables (ET) et les composantes épigénétiques (CE). Les ET sont des séquences génomiques capables de se déplacer (couper-coller) ou de se dupliquer (copier-coller) au sein du génome. Elles participent ainsi grandement au réarrangement des génomes notamment sous l’effet de stress environnementaux. De leur côté, les CE ont une importance majeure dans la régulation de l’expression des gènes au cours du développement et constituent des éléments clés dans la modulation de phénotypes, parfois transmises entre génération et donc héritables, en réponse à l’environnement. D’autre part, des liens forts existent entre ces deux moteurs de variabilité génétique et phénotypique. Partant de ce constat, les auteurs proposent un modèle moléculaire intégratif couplant les ET et les CE et permettant aux organismes d’ajuster de façon précise, d’une part leurs phénotypes mais également la production de variabilité phénotypique et génétique en fonction des conditions environnementales.

« On ouvre le capot »

En effet, les auteurs sont partis de leurs connaissances en écologie et y ont adossé par une approche transdisciplinaire remarquable en incluant la vision de la biologie moléculaire. La force de l’article réside dans le fait que certains concepts clés de la biologie éco-évolutive tels que la plasticité phénotypique et la microévolution sont décortiquées en terme mécanistique à l’échelle moléculaire. « On a voulu faire l’effort de présenter des concepts écologiques sous un angle mécanistique, à la communauté écologue pour leur dire : les mécanismes moléculaires sont là, et c’est dans cette direction qu’il faut aller pour mieux comprendre comment les organismes font face aux changements globaux » nous dit ainsi Olivier Rey.

Autour de cet article, c’est une partie de la communauté écologue de TULIP qui a de ses propres dires « plongé les mains dans le cambouis mécanistique » : Simon Blanchet (Station d’Ecologie Théorique et Expérimentale, CNRS, UT3, UMR 5321 Moulis et laboratoire Évolution et Diversité Biologique, CNRS, UT3, ENFA, UMR 5174, Toulouse), Olivier Rey (Station d’Ecologie Théorique et Expérimentale, CNRS, UT3, UMR 5321 Moulis et Department of Biosciences, College of Science, Swansea University) et Étienne Danchin (laboratoire Évolution et Diversité Biologique, CNRS, UT3, ENFA, UMR 5174, Toulouse). Pour les aider à lier l’écologie au domaine de la biologie moléculaire, ils se sont rapprochés de spécialistes de l’évolution des génomes, Marie Mirouze (Institut de Recherche pour le Développement, UMR 232 Diversité Adaptation et Développement des Plantes, Laboratoire Génome et Développement des Plantes, Perpignan) et Céline Loot (Institut Pasteur, Unité de Plasticité du Génome Bactérien, Paris, CNRS UMR 3525).


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Agenda de l'étudiant•e 2016/2017

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L'agenda de l'étudiant•e 2016/2017 est disponible et sera distribué aux nouveaux étudiant•e•s de l'université lors des prochaines inscriptions administratives.
Il constitue un outil pratique et indispensable qui leur permettra de découvrir l'établissement, les services qui leur sont dédiés et les multiples ressources auxquelles ils auront accès (les bibliothèques, les lieux de restauration et les nombreuses activités culturelles, sportives et associatives).

Consulter l'agenda

INSCRIPTIONS 2016 (après votre acceptation sur APB)

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Les inscriptions à l'IUT pour les départements des sites toulousains, dont le département GMP, ont lieu du 6 au 20 juillet sur rendez-vous avec le service scolarité de l'IUTsuite à votre acceptation sur admission-post-bac, qui vous a indiqué un lien pour la marche à suivre.

Plus d'info sur le site de l'IUT de Toulouse, rubrique en première page, bandeau gris "inscriptions 2016". 


ATTENTION : Le lieu d'inscription cette année est situé au 129 avenue de Rangueil (le site Route de Narbonne étant inacccessible jusqu'à la rentrée pour cause de travaux).

DATES DE RENTREE SEPTEMBRE 2016

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Vous  trouverez en cliquant ici le calendrier de nos dates de rentrée septembre 2016.
Bonnes vacances.

Stage d'initiation Recherche du labex CIMI

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Des problèmes de sécurité sont connus depuis l'antiquité, mais ils deviennent un enjeu crucial dans notre vie quotidienne de plus en plus informatisée. Cette école d'été a pour but d'explorer différentes facettes de la sécurité, au sens large :
 
  • Comment sécuriser le stockage ou la transmission de données ?
  • Comment assurer que des informations peuvent uniquement être lues ou modifiées par des personnes autorisées ?
  • Comment assurer la confidentialité de la vie privée ?
  • Comment empêcher des fuites indirectes d'information par des canaux cachés, même si un accès direct aux données n'existe pas ?

L'objectif plus large de ce stage est de faire découvrir le monde universitaire et de la recherche aux jeunes et plus spécifiquement promouvoir les mathématiques et l'informatique.

Cette année le Labex CIMI acceuillera et prendra intégralement en charge 33 participants âgés de 14 à 23 ans venant de Toulouse, de la grande région Occitanie et également quelques jeunes parisiens.

Pour plus d'information, consultez le site internet dédié en suivant ce lien.

Inventer le campus du futur

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« Le projet neOCampus a suscité une forte adhésion. 70 chercheurs permanents de l’université sont directement impliqués, issus de 11 laboratoires différents, avec des spécialités très diverses, de l’automatique à la biologie en passant par la sociologie, les mathématiques ou la physique. Une dizaine de projets de recherche ont été menés sous leur responsabilité par des étudiants de Master 2. Treize thèses de doctorat sont également en cours », explique Marie-Pierre Gleizes, professeure à l’université, effectuant ses recherches à l’Institut de Recherche en Informatique de Toulouse et chargée de mission pour neOCampus.

Il s’agit pour les chercheurs d’imaginer des méthodes nouvelles pour diminuer les dépenses notamment énergétiques tout en améliorant le service rendu aux usagers.
Optimiser le système d’éclairage intérieur grâce à des Leds, trouver des solutions pour alimenter en énergie les centres de calcul avec des sources renouvelables, utiliser des matériaux à base de chanvre pour des bâtiments plus sains et économes,…  Les recherches sont très diversifiées ; parfois très appliquées, parfois plus exploratoires.

Quels liens le degré de luminosité d’une salle a-t-il à voir avec le niveau sonore qui y règne, s’interroge par exemple Marie-Pierre Gleizes. Sociologues, informaticiens et énergéticiens coopèrent pour étudier le comportement des usagers. Suivis en permanence par des capteurs, leurs moindres gestes sont analysés par des spécialistes en sciences humaines, en énergie. Il s’agit de comprendre la logique de leurs actes pour proposer des innovations dont ils voudront s’emparer.

Un campus est une sorte de fourmilière, animée par des mouvements incessants, un système complexe que les équipes tentent de modéliser. On cherche à donner forme à ce ballet, à suivre aussi le parcours des individus. François-Xavier Decroix par exemple va soutenir sa thèse dans les prochains mois. Il cherche à agréger des données fournies par des caméras (image) et des micros (son) pour attribuer des signatures visuelles et auditives aux individus et pouvoir visualiser leur circulation, y compris lorsqu’ils se trouvent au sein de groupes. 

Une plateforme d’expérimentation, avec trois salles instrumentées, va permettre de tester des innovations dans les prochains mois en collaboration avec le service de Gestion et d’Exploitation de la chancellerie des Universités et le service des Etudes et Constructions, pour analyser leur impact avant de les déployer.

Les deux prochains chantiers importants pour neOCampus concernent la mise en place de conventions pour collaborer avec les entreprises notamment les start-ups et l’open data.

 
  • Pour aller plus loin

Violence des supporters : un élément du spectacle

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Les violences des supporters russes et britanniques à Marseille ont fait la Une des médias pendant plusieurs jours au début de l’Euro. Ce type de phénomène est-il récent ?

Jusqu’aux années 60, la presse sportive se centrait sur le terrain, sur le jeu et parlait moins du public qui fréquentait les stades. Progressivement, on a commencé alors à mentionner ce qui se passait dans les tribunes, à évoquer les supporters comme des spectateurs qui avaient des attentes, des envies. Mais les choses ont véritablement changé à partir des années 80, avec la professionnalisation du football. Il fallait que le spectacle intéresse des foules de plus en plus nombreuses. Par ailleurs, les supporters avaient de moins en moins un contact direct avec les joueurs. Il fallait créer du lien autrement pour qu’ils se sentent participer, qu’on ne les perçoive pas seulement comme des consommateurs qui paient leurs places pour assister à des matchs. C’est à ce moment-là qu’ils ont commencé véritablement à faire partie du spectacle. Les clubs les ont soutenus pour animer les tribunes avec tambours, fumigènes,… ce qui a contribué à faire augmenter les droits de retransmission des matchs. La presse a répercuté les agissements des supporters d’autant plus que cela contribuait à l’accroissement de leurs ventes. Il y avait un effet miroir. En lisant des articles sur les supporters, les lecteurs se voyaient représentés, ils participaient à une aventure collective et ils achetaient donc plus volontiers le journal.

Le traitement par les médias des phénomènes de violence a-t-il changé ?

La violence est un élément spectaculaire. Elle suscite l’effroi et intéresse l’audience des médias. C’est pour cela que les chaînes d’information comme BFM TV ou I Télé retransmettent si volontiers les incidents. Les journalistes ont intérêt à zoomer sur la violence de manière générale car plus d’audience signifie à terme un accroissement des prix des espaces publicitaires. C’est une logique sous-jacente totalement intégrée. On va chercher le spectaculaire où il se trouve, que ce soit sur le terrain ou ailleurs. Quand le match est un peu décevant, il est fréquent que le journaliste démarre son article par la description des « tribunes chauffées à blanc », ce qui permet à la fois d’insister sur le spectaculaire et de créer du lien avec le lecteur. Mais au-delà de ce phénomène, on remarque depuis la fin des années 1970, que la représentation des violences se modifie. Les hooligans sont de plus en plus représentés par leur identité. Les journalistes n’hésitent pas à établir des liens, pour la coupe d’Europe en France, par exemple entre les hooligans russes, représentés comme très organisés, capables de résister à la police, et la politique menée par Poutine.

Il y a une irruption du nationalisme dans la presse sportive ?

L’analyse va beaucoup plus loin aujourd’hui qu’autrefois. Les journalistes sont davantage formés. Depuis les années 80-90, beaucoup sont passés par des écoles de journalisme. Ils sont capables de multiplier les analyses sur les supporters, de manière de plus en plus précise. Ils se documentent, ont recours à des experts. Cela explique en partie l’évolution des articles, n’hésitant pas à établir des liens entre l’actualité sportive et la géopolitique. Le football est un phénomène social total. Décrire un supporter comme un nationaliste combattant correspond à une perception plus générale du danger représenté par tel ou tel pays. En écho, il faut signaler la représentation la plus fréquente des supporters de l’équipe de France, montrés actuellement comme bon enfants, conviviaux, patriotes mais hostiles à la violence. Ce sont des représentations co-construites par les clubs, les supporters et les journalistes.

 
  • Pour aller plus loin
Site internet du LERASS (équipe d’accueil de l’université Toulouse III – Paul Sabatier)
«  Les supporters sont-ils réductibles à des meutes hystériques ? » de Pierre Mignot et son directeur de thèse Robert Boure sur le site Mondes Sociaux
« Etude diachronique des représentations médiatiques des publics du football dans L’Equipe de 1946 à 2010 », Pierre Mignot, thèse de Sciences de l’information et de la communication, Université Toulouse III – Paul Sabatier, LERASS, 2014

 

Coopérer en s'inspirant de l'intelligence collective animale

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Munis chacun de capteurs de mouvement, ils sont un peu plus d’une vingtaine à bavarder dans la salle, passant de l’un à l’autre, s’arrêtant puis repartant. Un cocktail sur le campus ? C’est l’apparence que cela donne. Mais en réalité, les personnes présentes sont suivies en continu. Elles participent à une expérience scientifique. A chaque fois qu’un de leur capteur émet un signal sonore, elles savent que leur entourage immédiat n’appartient pas au groupe qu’on leur a attribué. Il faut qu’elles se déplacent pour se rapprocher des individus qui appartiennent à leur groupe ce qui entrainera l’arrêt des bips sonores.

« Nous étudions la vitesse à laquelle les participants vont réussir à se regrouper, selon la manière dont on les informe sur leur voisinage. Pour aboutir le plus rapidement possible, les capteurs doivent-ils émettre un signal juste quand leur voisin immédiat n’est pas du bon groupe ou bien quand la majorité des k premiers voisins appartiennent à l’autre groupe ? Si on leur donne trop peu d’informations, c’est à dire lorsque k est petit (k=1 ou 3) le processus sera long, mais si on leur en donne trop, lorsque k est grand (k=11 ou 13) ils seront noyés et ne parviendront pas à agir de manière adéquate », explique Guy Theraulaz, directeur de recherches CNRS au Centre de Recherche sur la Cognition Animale (CRCA) et l’un des responsables du projet Smartcrowd.

Les comportements collectifs animaux constituent son domaine de recherche. « Certaines études ont montré que les étourneaux avaient besoin de repérer comment agissaient les 7 ou 8 congénères les plus proches pour coordonner leurs déplacements et réaliser d’étonnantes chorégraphies aériennes », dit-il. De même les fourmis parviennent à construire des nids complexes et à réaliser des choix optimaux en échangeant des informations éphémères, grâce à leurs phéromones. Ces espèces ont développé au cours de leur évolution des formes très élaborées d’intelligence collective reposant sur des réseaux d’interactions au cours desquelles les insectes échangent un petit nombre d’informations pertinentes qui leur permettent de se coordonner. « Les hommes ont beaucoup à apprendre de la manière dont ces sociétés traitent collectivement l’information et coordonnent leurs actions », affirme le chercheur.

Depuis plusieurs années, son laboratoire coopère avec le Laboratoire de Physique Théorique (LPT) pour étudier les mécanismes comportementaux et cognitifs impliqués dans la coordination des nages de bancs de poissons. Leur travail a déjà donné lieu à plusieurs publications. Des économistes de la Toulouse School of Economics (TSE) et des informaticiens du Laboratoire d’Analyse et d’Architecture des Systèmes (LAAS) intéressés par les réseaux d’interaction et la maximisation des performances des groupes grâce à des échanges optimisés d’information, les ont rejoints. Pour ces expériences, les chercheurs du LAAS ont développé des outils de capture du mouvement permettant de mesurer les interactions sociales de groupes en déplacement mais également de délivrer en temps réel des informations à chaque participant qui vont dépendre de leur environnement immédiat.

« Notre idée est d’arriver à développer des interfaces numériques permettant de faciliter et optimiser les décisions individuelles et collectives grâce à des informations précisément filtrées. Actuellement, beaucoup d’applications sur internet ou smartphones proposent des palmarès, pour aider à choisir, que ce soit un restaurant, un film ou une machine à laver. Mais ces « rankings » sont moyennement fiables. Notre objectif est de proposer des méthodes nouvelles permettant d’agréger des expertises complémentaires d’individus, en s’inspirant de certains processus utilisés par les animaux sociaux pour résoudre collectivement des problèmes », explique Guy Theraulaz.

 
  • Pour aller plus loin
Site internet du projet SOUK (Spatialy Observing hUman Kinetics)
Site internet du CRCA (unité mixte de recherche CNRS / UT3)
Site internet du LPT (unité mixte de recherche CNRS / UT3)
Site internet du LAAS (unité propre CNRS)
Site internet de TSE
Page personnelle de Guy Theraulaz

Les Malgaches ont (enfin) retrouvé leurs ancêtres !

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Madagascar se trouve à 400 km des côtes africaines. Et pourtant sa langue, sa culture et ses croyances religieuses sont bien plus proches de celles de Bornéo, une île indonésienne située à plus de 7 000 km de là. « Déjà, dans les études anthropologiques du XIXe siècle, on voyait bien que les Malgaches ne ressemblaient pas aux Est-Africains ni aux Sud-Africains. Et, par la suite, les études linguistiques ont mis en évidence que la langue malgache était originaire d’Indonésie, qu’elle se rapprochait du ma'anyan, une langue austronésienne parlée sur l’île de Bornéo, retrace Nicolas Brucato, généticien au Laboratoire d’Anthropologie Moléculaire et Imagerie de Synthèse (AMIS). C’est quelque chose qui a toujours interrogé les anthropologues, qui résulte de l’une des plus grandes migrations de l’histoire de l’humanité, et à laquelle nous avons voulu apporter un éclairage biologique ». L’archipel indonésien, et plus précisément l’île de Bornéo, serait donc le berceau de Madagascar ; toutes les études scientifiques le confirment. Mais, jusqu’à présent, aucune population source n’a clairement été identifiée.

Dans cette nouvelle étude, les chercheurs se sont intéressés aux similitudes entre le génome de la population malgache et ceux d’une soixantaine de populations d’Asie Insulaire dont une trentaine de populations indonésiennes. « L’échantillonnage de ces populations et l’analyse du profil de ces génomes est le fruit de quatre ans de travaux et de collaborations avec diverses équipes de recherches » explique François-Xavier Ricaut, généticien au laboratoire AMIS et responsable du projet. Ces génomes ont pu être comparés puis classés par degré de ressemblance grâce à de puissants outils bio-informatiques. « Aujourd’hui, avec les progrès de la génétique et la réduction des coûts, il ne faut pas plus de quelques mois pour analyser des milliers de génomes en parallèle, alors qu’il a fallu une petite quinzaine d’années pour séquencer le premier génome humain en 2003 », rappelle Nicolas Brucato. Après plusieurs semaines de calcul et des modèles statistiques bien choisis, le verdict tombe : les ancêtres des malgaches seraient les Banjar, un peuple qui vit dans le sud-est de l’île de Bornéo.

« Nous sommes assez certains de nos résultats car ils correspondent de façon quasi-parfaite avec les données de nos collègues linguistes et anthropologues, se réjouit Nicolas Brucato. Les Banjar vivent à l’endroit d’un ancien comptoir de commerce malais, ces derniers étant de grands navigateurs en contact permanent avec le continent africain et Madagascar. Enfin, les données génétiques nous ont permis de dater cette migration au premier millénaire, ce qui là encore concorde avec les datations des archéologues ». « Nous avons pu réconcilier données et hypothèses émanant de ces disciplines, et proposer un scénario solide », rajoute Francois-Xavier Ricaut. Les Malgaches sembleraient donc avoir définitivement retrouvé leurs ancêtres. Reste encore à savoir si les premiers habitants de l’île, en provenance de l’Océan Indien, se sont arrêtés sur la côte est-africaine avant de rejoindre l’île de Madagascar ou s’ils ont fait le trajet en direct.

Pour lire l'intégralité de cet article, suivez ce lien.

Création du Centre spatial universitaire de Toulouse

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La création du GIS Centre spatial universitaire de Toulouse constitue une nouvelle étape structurante pour la communauté universitaire et scientifique toulousaine. Il permettra   de développer   et de réaliser de nouveaux projets de nano-satellites et de soutenir des programmes de R&D dans le domaine des nano-systèmes spatiaux afin de réaliser des missions scientifiques ou technologiques.

Le travail sur les nano-satellites présente de nombreux avantages tant d’un point de vue académique que  scientifique. Il est à lui tout seul un concentré de technologies rassemblant dans un volume très réduit toutes les fonctions d’un satellite ainsi que sa charge utile. Il représente donc une voie de recherche et d’enseignement très intéressante car il préfigure des architectures avioniques hautement intégrées et constitue une plateforme idéale pour des projets étudiants.

En signant cette convention, les partenaires poursuivent ensemble les objectifs suivants :
  • favoriser une connaissance mutuelle des activités de formation et de recherche menées au sein des différents partenaires ;
  • coordonner les moyens et les méthodes en vue de réaliser des projets de nano systèmes spatiaux, de publications et de réponses communes à appels à projet ;
  • assurer au plan national et international une visibilité aux projets menés dans le cadre du Centre spatial universitaire, en particulier l’organisation de conférences et d’écoles d’été ;
  • participer collectivement à la mise en place d’un réseau des centres spatiaux universitaires français ;
  • promouvoir les développements et usages des nano-systèmes spatiaux.

Ce projet a été monté par la professeure Bénédicte Escudier (ISAE-SUPAERO) qui devrait en assumer la direction pendant la première année.

La signature de ce groupement d’intérêt scientifique se déroulera le 28 juin 2016 à 17h30 sur le Toulouse Space Show au centre de Congrès Pierre Baudis à Toulouse (stand des partenaires : Région, CCI, Toulouse Métropole, CNES) en présence de  Carole Delga,  présidente de la région Languedoc- Roussillon-Midi-Pyrénées, de Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse Métropole et de Jean-Yves Le Gall, président du CNES.


Contact presse
Agence MCM
Elodie Auprêtre
Tél. : 07 62 19 83 09
e.aupretre@agence-mcm.com

Télécharger le communiqué de presse

Fermeture d'été du Scuio-IP

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Durant les vacances d'été, le service sera fermé du 14 juillet au 28 août 2016.

Bonne vacances à tous.


Journée RSU, le 12 octobre à l'université

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Dans une société moderne en profonde mutation, le rôle de l’université dépasse ses missions fondamentales de création et de diffusion des savoirs, de formation et de recherche. Il est aussi d’assumer sa responsabilité sociale et sociétale, qui prend également en compte les aspects économiques et environnementaux.
 
L’université Toulouse III – Paul Sabatier mène déjà nombre d’actions dans ce domaine, en matière notamment d’accueil et d’accompagnement de la diversité, du handicap, d’égalité femmes-hommes, d’égalité des territoires, etc.

 

Pré-Programme :
  • 9h00 :    accueil café
  • 9h30 :    inauguration de l’auditorium
  • 10h30 :
    • Table ronde : "Agir concrètement pour l’égalité, accueillir les étudiant•e•s dans toute leur diversité";
    • Table ronde : "Ouvrir plus largement l’université, permettre à chacun•e d’agir pour son avenir".
  • 12h30 : Buffet
  • 14h :
    • Atelier 1 : "Pourquoi l’égalité ?
    • Atelier 2 : "L’université ouverte"
    • atelier 3 : continuum lycée / université
    • atelier 4 : quel avenir pour la RSU ?
  • 16h :    conclusion

Accueil Welcome Desk

NeoVirTech, première entreprise issue de l'ITAV, récompénsée au concours I-Lab

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NeoVirtech, représenté par son CEO, Franck Gallardo, a réussi à obtenir ce prix, au terme d’un processus hautement sélectif ne retenant que 16% des projets proposés.

Ce prix, attribué à NeoVirTech dans la catégorie « Création-développement », assure d’une part un soutien financier à l’entreprise et représente d’autre part une marque de confiance et d'estime pour le projet qu'elle porte.

Contact :
fgallardo@neovirtech.com
Pour plus d'information sur NeoVirTech, suivez
ce lien.

Décès d’Armand Coujou

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Professeur émérite à l’université Toulouse III – Paul Sabatier, Armand Coujou était une figure importante de l’établissement. Très investi dans la formation et proche de la population étudiante, il a été directeur d'école doctorale durant de longues années avec une forte action pour l'insertion professionnelle des docteurs dans les entreprises régionales et nationales.
Il était également membre du CEMES (unité propre du CNRS), spécialiste de la physique et des propriétés mécaniques des matériaux, notamment à visée d'applications dans le secteur de l'industrie aéronautique.

Son décès soudain a profondément ému l’ensemble de la communauté universitaire.

L’équipe iGEM Toulouse 2016 : au secours de Lascaux !

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iGEM (international Genetically Engineered Machine) est un concours organisé depuis 2004 par le Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Boston. Il réunit des équipes d’étudiant•e•s venant d’universités du monde entier autour d’une même thématique, la biologie synthétique. L’équipe toulousaine 2016 est composée de 8 étudiantes issues de l’INSA de Toulouse et de l’université Toulouse III - Paul Sabatier.

 
Equipe iGEM Toulouse 2016


La nouvelle équipe s’intéresse au problème de détérioration des peintures de la grotte de Lascaux. En effet, depuis son ouverture au public, elle est victime de nombreux champignons et bactéries qui attaquent les fresques et menacent de faire disparaître ce célèbre héritage classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. De nombreux traitements ont été appliqués, mais le problème persiste.

Aujourd’hui, l’équipe iGEM Toulouse souhaite utiliser une nouvelle approche pour lutter contre ces micro-organismes. L’idée est de proposer une solution biologique qui consiste à modifier la bactérie Bacillus subtilis, déjà présente dans la grotte. Dans un premier temps, la capacité de prédation de la bactérie sera stimulée afin qu’elle se nourrisse des bactéries néfastes pour la grotte. Ces bactéries vivent en communauté avec des champignons colorés, permettant à Bacillus subtilis de cibler ces champignons et de produire des anti-fongiques. L’objectif visé est de rééquilibrer l’écosystème de la grotte en faveur de bactéries inoffensives pour les peintures.

Ce projet est une preuve de concept réalisée en laboratoire, avec un travail sur le contrôle de la bactérie, et une recherche poussée sur l’éthique.

L’équipe est encadrée par Kaymeuang Cam (IPBS), Brice Enjalbert (LISBP) et Gilles Truan (LISBP).

Toutes les avancées de leur projet sont disponibles sur internet. N’hésitez pas à suivre leurs actualités sur les réseaux sociaux Facebook (iGEM Toulouse) et à les soutenir sur Ulule !

Contact : igemtoulouse2016@gmail.com

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